Une journee de MERDE!
La Paz n'est pas une ville que nous garderons dans notre coeur. Deja, parce qu'elle n'a rien d'extraordinaire a visiter. Ensuite, parce qu'elle est bruyante, polluee, surpeuplee... Il y a beaucoup de mendicite. Tous les soirs, on voit des gens fouiller les poubelles, c'est vraiment triste.
De plus, meme si La Paz est peu cher par rapport a l'Europe, nous nous attendions a depenser moins puisque La Bolivie etait soit-disant le pays le plus bon marche d'Amerique du Sud. Pour l'instant, nous trouvons que les prix sont les meme qu'au Perou.
Nous avions decide d'aller visiter la pampa amazonienne. Nous n'etions pas alles en Amazonie en Equateur et au Perou car nous savions qu'un tour dans la jungle nous reviendrait moins cher en Bolivie. Au programme des trois jours, rencontre avec des crocodiles, des anacondas, des dauphins roses, des pirhanas... Seul hic, les 20h de bus pour aller de La Paz a Rurrenabaque (et les 20 heures retour!). Nous hesitons puis finalement, decidons de nous offrir un aller-retour en avion. Soyons fous, on n'a pas encore explose le budget...
La veille du depart, l'agence nous previent a 20h que notre vol est annule: il a plu a Rurrenabaque et la piste d'atterissage en terre ne peut pas accueillir un avion! Tant pis, on decale notre vol d'une demi-journee et l'excursion aussi. Le lendemain apres-midi, en route pour l'aeroport, l'agence appelle le taxi: le vol a encore ete annule! Restons patient, si on prend un avion le lendemain a 9h, on peut partir en excursion avec un groupe a 10h30.
Le vol initialement prevu a 9h ne partira qu'a 11h30, sans nous a bord! Evidemment en decollant a cette heure-la, nous n'aurions jamais ete a l'heure pour l'excursion. Cette fois, on abandonne. Tant pis, nous ne visiterons pas l'Amazonie.
Malheureusement la compagnie d'aviation n'est pas decide a tout nous rembourser. On prend un taxi pour se rendre au siege social et le chauffeur essaye de nous voler notre billet de 50 bolivianos. Oliv lui sautera presque dessus pour recuperer la monnaie!
Ensuite, nous faisons un des pieds et des mains a la TAM (compagnie aerienne militaire), et apres avoir bien rale comme des francais, nous obtiendrons gain de cause, au moins pour le vol aller. C'est deja ca...
Suite des mesaventures: en nous rendant a l'agence pour nous faire rembourser l'excursion dans le pampa, un pick-pocket s'en prend aux poches d'Oliv, nous derobant notre appareil photo. Olivier s'en rend compte et rattrape le gars, mais celui-ci avait deja donne l'appareil a une autre main. L'appareil photo et toutes les images de Bolivie ont definitivement disparu.
Du coup, nous partons faire une visite non prevue a la Paz : le bureau de la police touristique. C'est pire qu'a la DDE: une femme qui bosse et cinq hommes qui regardent le TV. C'est sur qu'ils ne bougeront pas leurs fesses pour retrouver notre bien ni ceux des autres toursites bien plus a plaindre que nous. Mais bon, la declaration est faite pour l'assurance, qui finalement ne nous remboursera pas!
Du coup, c'est decide, on se casse de la Paz ce soir. Plein le C_ _!
Mais la journee n'est pas terminee, en allant au terminal de bus, charges comme des mulets, on se fait tremper par une voiture qui roule dans une flaque a cote de nous. L'a-t-elle fait expres?
Enfin, nous sommes dans le bus pour Sucre (deuxieme capitale de Bolivie). Ca devrait aller mieux maintenant...
Et bien non! Olivier passera une des pires nuits de sa vie, apres avoir ingurgite un sandwich au fromage! Il a eu envie de vomir toute la nuit. Le fait d'etre au fond du bus n'arrangeait pas les choses, surtout dans ces routes chaotiques... Traverser le bus pour sortir en enjambant tous les boliviens affales dans le couloir etait un vrai calvere. "Por favor, me siento mal, quiero vomitar..."
Comble du comble, au deuxieme arret vomito, le bus repart sans Oliv qui est oblige de courir derriere avec encore un peu de matiere au bord des levres!
Le lendemain matin nous arrivons a Sucre, ou il faudra bien une journee a Olivier pour se remettre de sa nuit blanche.
On ne nous avait promis que des bonnes choses en Bolivie, nous les attendons toujours...