Les pérégrinations d'Oliv et So

Nous tenons à remercier tous ceux qui ont rendu ce voyage si merveilleux:

- nos parents pour avoir géré tous les soucis administratifs, courriers... restés en France et pour nous avoir rendu visite. Merci également à Charline pour son passage au Laos et à Monique au Costa Rica.

- Monsieur Boisseau, directeur du collège Richelieu, qui a accepté que Sonia s'absente pendant un an.

- ceux et celles qui nous ont donné de bons conseils avant et pendant notre périple, surtout Julien, Caro et Nico.

- ceux et celles qui nous ont hébergés gracieusement: nos amis Giorgio et Donna en Californie, Odile et Efrain en Equateur, Graham, Susana et Alan au Pérou, Coraline et Roger au Pérou.

- ceux et celles avec qui nous avons partagé de bons moments, notamment: Anne et JP, Claudia et Christain, Flavien, Renaud et Benoit, Laurie et Aymeric, Christopher et Pauline, Stéphane et Lucita, Florence et Isa, Sébastien et Mylène, Gwen, Mickaël, Thierry, Valérie, Johanna et Jerry-Lee, Karin et Nikos, Angelika, Stéphane, Krystel, Claire et Fabrice, Matteo, Sara et Emilia, Christopher, Gilles, Véro, Prune et Lola et les autres...

- ceux et celles qui nous envoyaient des petits messages de temps à autre.

Merci bien et à la prochaine...

Cette fois, ça y est! Le périple est arrivé à son terme. Nous avons atterri à Paris le 13 janvier après un trajet assez long et deux escales: Kuala Lumpur - Koweit - Rome - Paris. Comme lors de notre grand départ, Morgane et Ben nous ont gentiment accueillis chez eux, à Paris.

Ce qui nous a le plus frappés en arrivant, ce sont le froid et l'humidité. Après six mois de chaleur, il va falloir se réhabituer à l'hiver. Heureusement, Flavien, Renaud et Bibou (rencontrés en Bolivie) nous ont réchauffés avec de bonnes galettes des rois faites maison.

Le 15 janvier, nous rentrions véritablement à la maison. Retrouvailles avec Jacqueline, la maman d'Olivier mais aussi avec Flo et José qui nous avaient fait la suprise de nous attendre à la gare de Nantes. Et bien sûr, dans la semaine qui a suivi, nous avons revu avec joie notre famille et nos amis, tous ceux qui, à un moment donné, vous manquent quand vous êtes loin de chez vous.

Et voilà, la boucle est bouclée. Nous revoici à la case départ, sauf que ce n'est pas 20000 francs qu'on n'a pris au passage mais un tas de souvenirs, de rencontres, d'expériences inoubliables... Et puis l'avantage, comme dans le Monopoly, c'est que lorsqu'on revient au départ, on repart inévitablement pour un tour!

Bangkok:

De retour à Bangkok, nous en avons profité pour visiter des quartiers qui nous étaient encore inconnus et pour régler notre problème de visa.

Pour résumer les soucis administratifs: n'ayant obtenu que 15 jours de visa à la frontière Cambodge-Thaïlande, nous avons demandé une extension au bureau de l'immigration de Bangkok. Comme tous les autres touristes, nous avions la possibilité de payer une somme plutôt élevée (1900 bahts soit presque 40€ pour une semaine d'extension!). Cette solution nous permettait au moins de rester dans le pays jusqu'au départ de Gilles et Denise (le 03/01) mais ne nous satisfaisait pas vraiment: nous souhaitions vraiment finir le périple sur les plages paradisiaques d'une île thaïlandaise.

Nous nous sommes donc lamentés au bureau de l'immigration, en exagérant un peu la situation: "nous ne pouvons pas abandonner nos parents âgés, ne parlant pas anglais et n'ayant jamais voyagé. Il nous faut absolument 15 jours de visa supplémentaires, et non une semaine, car nous rentrons en même temps qu'eux". Bon d'accord, on n'a pas seulement exagéré: on a un peu menti aussi... Finalement, on nous annonce qu'une lettre de l'ambassade française pourrait bien débloquer la situation. En route pour l'ambassade! Pas de chance: la responsable est en vacances et ne revient que la semaine prochaine. Sa collègue nous affirme néanmoins que nous obtiendrons certainement ledit courrier.

Quatre jours plus tard, nous appelons la responsable à l'ambassade. Elle ne s'est pas encore plongée dans notre dossier. C'est le retour des vacances, nous dit-elle. Et bien qu'à celà ne tienne! Nous nous permettons d'aller à l'ambassade pour rencontrer la dame et s'assurer qu'elle s'occupe de notre cas. Et ça paie: la femme nous accueille très gentiment et nous rédige un courrier expliquant aux services de l'immigration pourquoi nous devont rester 15 jours de plus dans le pays. Génial! Retour au bureau de l'immigration thailandaise...

Là-bas, on nous informe que grâce à la lettre de l'ambassade nous serons autorisés à visiter la Thailande jusqu'au 13 janvier. Youpi!

Malheureusement, nous nous sommes réjouis trop tôt. Pour l'heure, nous bénéficions de 10 jours de plus, comme tous les touristes qui paient 1900 bahts, et nous devons repasser au bureau de l'immigration de Bangkok le 9 janvier, le temps que le chef signe l'autorisation... C'est la crotte! A cette date-là, nous serons déjà à nous faire dorer la pilule dans le sud de la Thailande! Et comme notre avion de retour part de Kuala Lumpur (Malaisie), il est hors de question de remonter à Bangkok pour ensuite retraverser tout le sud de la Thaïlande et le nord de la Malaisie pour être à Kuala Lumpur le 12 janvier.

Voyant que nous ne parviendrons pas à faire fléchir l'employée (elle n'a pas l'autorisation de tourner la molette de son tampon pour nous donner trois jours de plus!), nous payons nos dix jours de rabe et décidons de retenter le coup le 3 janvier, quand nous raccompagnerons Gilles et Denise à l'aéroport.

Entre tous ces trajets et temps d'attente dans les différents services administratifs, nous accueillons Môman et Pôpa et les pilotons dans la folle capitale.

coucher de soleil sur le Mae Nam Chao Praya, à Bangkok

La Mae Nam Chao Phraya sur laquelle circulent les ferrys, moyen simple et pas cher pour se déplacer dans Bangkok.

Comme toutes les grosses villes, Bangkok est contrastée: les gratte-ciel cotoient les baraques en tôle sur pilotis.

Autre moyen de transport: les tuk-tuk. C'est marrant, mais du coup ce n'est pas très sûr, en raison de la conduite très sportive des "chauffards" de tuk-tuk (cardiaques s'abstenir!) mais aussi des risques d'arnaque très courants.

Le quartier chinois est surpeuplé et hyperactif. C'est épuisant de se promener dans les minuscules ruelles encombrées de marchandises en tout genre et d'étalages de nourriture. Néanmoins, il est très intéressant de se rendre à Chinatown, pour le dépaysement que cela procure, l'immersion dans une autre culture, surtout quatre heures après être descendu de l'avion!

Un petit creux? Qui veut de l'huile?

Le Wat Arun représente l'un des trois temples les plus sacrés de Bangkok (avec le Wat Phra Kaew et le Wat Pho, cf le message du 28/08/08). Son prang (tour de style khmer) de 82m de haut est impressionnant. Le temple est décoré de mosaïques en porcelaine chinoise. Très joli. 

La famille Rivière

Fleur de lotus

Le Talat Pak Khlong constitue le plus important marché aux fleurs de la ville. Là, les étals croulent sous des montagnes de roses, d'orchidées, d'oiseaux du paradis à des prix défiants toute concurrence. Pak Khlong fait également la part belle aux fruits et légumes. C'est agréable de flâner au milieu de ces couleurs et ces odeurs.

Lotus

Création de compositions de fleurs qui orneront les temples.

Piments rouges, jaunes et verts, lesquels sont les plus forts?

tuk-tuk bien chargé

le sac-à-dos thaï

Ko Tao: Joyeux Noël!

Dès que nos soucis de visa furents partiellement règlés, nous avons pris un bus afin de filer à Chumphon, à 500 km au sud de Bangkok, sur la côte est. Nous n'avons passé qu'une soirée à Chumphon, temps suffisant pour initier Gilles et Denise au marché de nuit où les petits stands de nourriture se succèdent le long de la rue.

calamars au barbecue

gâteaux salés à la noix de coco...

hmmm... c'est bon!

Dès le lendemain, soit le 24 décembre, nous voguions sur le Golfe de Thaïlande en direction de l'île de Ko Tao. La traversée fut houleuse, comme le retour d'ailleurs.

Ko Tao mesure 21 km² et comporte quelques reliefs dont le Kao Mae Hat culminant à 310m. Losqu'on accoste sur Ko Tao, ce qui frappe de prime abord est le vert de la végétation: palmier, cocotiers, babaniers... recouvrent l'île. L'eau du Golfe de Thaïlande est belle et claire. Malheureusement, le vent qui persista pendant le temps passé sur Ko Tao troublait un peu les fonds marins.

L'île ne compte qu'une seule bourgade animée et marchande où les toursites sont concentrés. Sur le reste de l'île, on trouve des bungalows à louer aux bords des différentes plages, toutes très calmes.

Nous nous sommes installés au Saithong Resort où les bungalows auraient sans doute mérités un petit rafraîchissement. Néanmoins, nous y avons passé un agréable moment, l'atout principal de l'hôtel étant sa plage privée.

La sai Nuan Beach, notre plage!

Idem

Gecko

Bien que le restaurant du resort serve une très bonne cuisine, nous avons marché jusqu'au village de Ban Mae Hat pour trouver un restaurant où fêter dignement Noël. Pour nous quatre, passer Noël sur la plage et au soleil fut une première.

30 minutes de marche nous séparent de Ban Mae Hat.

Joyeux Noël!

Dîner de fête: crevettes géantes, poisson frais (white snapper) et pommes de terre cuites dans la braise. Pas de foie gras? Et non! On l'a déjà mangé, à Bangkok! Le foie gras apporté par Gilles et Denise n'aurait pas supporté la chaleur jusqu'à ce jour. Alors, on s'est régalé avant l'heure...

Des crevettes plus longues que le couteau!

Gilles est content: il a trouvé plus long nez que lui! Celui du baracuda...

Nos activités a Ko Tao n'ont pas été des plus éreintantes, l'essentiel de notre temps étant consacré a la baignade, à l'observation des poissons et à la bronzette. Nous avons quand même marché dans la jungle afin de découvrir d'autres plages.

Les cocotiers produisent toujours leur effet, point de vue dépaysement.

Les noix de coco fraiches sont toujours un régal! (Et la machette d'Oliv a enfin servi!)

Autre fruit délicieux dont on ne se prive pas ici: la mangue.

Un bar bien situé

Coucher de soleil depuis le resto de l'hôtel

Ko Nang Yuan est une île privée, proche de Ko Tao, constituée en réalité d'un ensemble de trois îlots. On s'y rend en bateau pour la journée. C'est tout simplement magnifique! 

On passe d'un îlot à l'autre en marchant sur le banc de sable.

Long Tail Boat, les taxis-bateaux

l'embarcadère

le banc de sable blanc

Après quatre jours très agréables, nous retournons à Chumphon par bateau et remontons vers le nord, le jour suivant, en train.

Retour sur le continent

bateau de pêche a Chumphon

Le train troisième classe en Thailande nous rappelle un peu certains bus empruntés en Amérique centrale ou du sud. Confort limité, retard important et surtout va-et-vient incessant de vendeurs en tout genre! Expérience amusante qui nous fait apprécier notre SNCF!

Comme d'hab, dans les transports, Sonia dort!

Prachuap Khiri Khan:

Notre seconde étape sur la côte est sera à Prachuap Khiri Khan, paisible cité peu fréquentée des touristes mais appréciée des Thaïlandais en vacances ou en week-end. Trois baies en arc-de-cercle parfait se succèdent: celle de Prachuap Khiri Khan, celle d'Ao Noi et la baie d'Ao Manao. Le sable est clair, l'eau limpide et chaude, le ciel bleu... Encore un lieu bien sympathique!

La baie de Prachuap Khiri Khan

  falaises calcaires et bateaux de pêche

Exploration des environs en scooter, ça change du solex!

T'as le look, Coco...

... Coco, t'as le look!

Une colonie de singes un peu agressifs a élu domicile au temple Wat Thammikaram. Olivier a été contraint d'abandonner nos bananes séchées à un mâle aux longues dents, sans quoi le singe aurait choisi la main d'Oliv comme goûter!

Une base aérienne est située au bord de la baie d'Ao Manao. Pas fous les militaires, c'est là que la plage est la plus jolie. Nous y passons un apres-midi détente, à l'instar du frisbee:

Et bizarrement, les restaurants de la baie proposent des tarifs très compétitifs. Nous savourons donc les savoureux fruits de mer aux côtés des hommes en uniforme.

Fleurs de frangipanier à l'odeur délicate.

Comme vous pouvez le deviner, le siège-auto n'est pas obligatoire en Thaïlande...

Ayutthaya: Bonne année!

Nous remontons jusqu'à Ayutthaya en bus le 31 décembre. Cette ville que nous avons déjà visitée (cf le message du 26/10/08) est idéale pour passer le réveillon de la St Silvestre: la plupart des touristes fêtent la nouvelle année sur les plages du sud. Nous sommes donc relativement tranquilles ce jour-là.

Nous profitons du buffet, à base de plats thaïlandais et européens, préparé par la propriétaire de notre hôtel et sympathisons avec quelques Français. Une bonne soirée en somme pour célébrer le passage en 2552! Et oui, si les Thaïlandais possédent le même calendrier que nous, ils sont néanmoins en avance de plusieurs siècles...

Meilleurs voeux pour 2009!

Le lendemain en revanche, la ville n'est plus du tout calme: les rues sont embouteillées et les temples pleins à craquer. Ayuthaya présente un visage complètement différent de celui que nous connaissions. Lors de notre visite en octobre, nous avions apprécié le calme et la sérénité qui règnaient dans les rues. Cette fois, nous slalomons à vélo entre les voitures et respirons à pleins poumons les gaz carboniques. A croire que tout Bangkok a effectué l'heure de trajet séparant la capitale d'Ayuthaya.

Toutefois, malgré les désagréments de l'important traffic routier, il est très interressant de découvrir les coutumes thaïlandaises du premier jour de l'année. Les Thaï se rendent en masse dans les temples pour prier et faire des offrandes. Il règne autour et dans les temples une véritable agitation. Y entrer nous plonge entièrement dans une ambiance particulière et dans une culture si diffrérente de la nôtre.

Dons de linges oranges qui couvriront la statue de Bouddha

L'encens est toujours associé aux prières.

A l'entrée des temples, on est prié de quitter ces chaussures, comme dans les maisons, les hôtels et la plupart des magasins. Attention à ne pas se tromper de paire en resortant, n'est-ce pas Gilles...

Bangkok again!

Le 2 janvier, nous revoilà a Bangkok. Massage et emplettes sont au programme de la dernière journée de Gilles et Denise. En ce qui nous concerne, nous retentons notre chance auprès du bureau de l'immigration. Malheureusement, les services administratifs bénéficient de cinq jours de vacances pour la nouvelle année. Tant pis! Cette fois, nous abandonnons l'idée de faire prolonger notre visa. Nous décidons de rester jusqu'au 11 janvier en Thaïlande, même si notre visa s'arrête le 9. Nous paierons donc l'amende de 500 bahts par jour et par personne (soit presque 10 euros) lors de notre départ du pays. Au final, notre troisième séjour en Thaïlande nous est revenu à 2 900 bahts chacun (soit presque 60€), alors que nous n'avions rien payé du tout lors des deux visites précédentes! Les aléas du voyage...

Hummm, c'est bon...

Plutôt oui!

Une fois Gilles et Denise dans leur avion, nous avons pris le train de nuit pour Surat Thani. Quel confort en deuxième classe! Une couchette avec un bon matelas, le rideau pour s'isoler des voisins et surtout le lit fait par le contrôleur, avec de vrais draps et une couverture propre! Quel luxe... On se demande ce que ça doit être en première classe!

En revanche, le train subit encore des retards. C'est 1h30 après l'horaire prévu que nous arrivons enfin à Surat Thani. Nous sautons dans le premier bus touristique pour Krabi. En effet, il n'y a qu'un ferry par jour pour aller de Krabi à Ko Jum, l'île où nous voulons nous rendre, et il est à 11h. Une fois n'est pas coutume, nous ne montons pas dans un bus public mais dans le bus d'une agence touristique car on nous affirme que ce bus est direct et que nous devrions arriver à temps pour le ferry. Que nenni! On s'arrête au bout de 30 minutes dans une agence, pour attendre des touristes et en déposer d'autres. La pause dure 45 minutes! Quand on repart enfin en direction de Krabi, nous avons légèrement perdu l'espoir d'attrapper notre ferry. Et pour cause, nous arrivons à 11h à Krabi mais au lieu de nous emmener directement au port, on  nous dépose à nouveau dans une agence! Histoire de nous vendre des billets de bateau pour Ko Lanta, Ko Phi Phi ou toute autre destination. Cette fois, c'est trop tard! Nous avons raté le ferry. M... alors! Nous sommes obligés de patienter une journée à Krabi, ville franchement pas intéressante. Et quand il ne reste que 8 jours avant le retour en France, chaque journée compte...

Ko Jum: la fin du voyage...

Notre dernière semaine en Asie s'est déroulée tranquillement sur l'île de Ko Jum, au sud-est de la Thaïlande. Cette petite île isolée de l'océan indien se situe à côté de la célèbre Ko Lanta. Ko Jum se compose d'une succession de collines boisées où les singes sont rois. La principale activité des quelques touristes présents sur Ko jum se résume à la farniente. Nous passons la semaine à Oonlee Bungalow, où les sympathiques propriétaires, Valérie une Bretonne et Onn son mari thaïlandais, sont aux petits soins de leurs hôtes. Nous nous sentons vite un peu comme chez nous. Nos journées sont rythmées par la baignade, la bronzette, la lecture, les mojitos au coucher de soleil et les succulents dîners à base de fruits de mer.

une route de Ko Jum

dans les terres

notre grand bungalow tout confort

la plage près de notre hôtel

A 15 minutes de marche, Magic Beach

Sur cette plage, seuls les crabes venaient perturber notre tranquilité.

Magic Beach encore

Coucher de soleil depuis le bar d'Oonlee Bungalow

Depuis Ko Jum, nous avons fait une excursion d'une journée en bateau pour aller observer les poissons. Nous nous sommes rendus à Mosquitos Island et avons plongé avec nos masques et tubas dans un véritbale aquarium. Une myriade de poissons de toutes les couleurs, des calamars, des coraux et même un requin léopard qui se reposait tranquillement au fond de l'eau. C'était grandiose!

L'île aux moustiques (on n'y a vu que des poissons!)

plage sur Mosquitos Island; au fond Ko Phi Phi

notre bateau, au fond Bambou Island

toujours sur Mosquitos Island et vue sur l'île au bambou

Ca fait rêver, non?

Après la plongée et le pique-nique sur Mosquito Island, nous nous sommes rendus à Bambou Island où nous avons pu nager à travers les récifs coraliens. Impressionnant. Nous n'avions jamais vu autant de coraux, de toutes les tailles, toutes les couleurs et toutes les formes. Là-encore, nous nagions dans un magnifique aquarium, suivions les poissons, rencontrions un bernard-l'hermite géant et restions médusés devant deux requins de récif d'1,5 m environ. Splendide!

Enfin, nous avons effectué une dernière plongée au large de Ko Phi Phi (l'île où a été tourné le film "La Plage" avec Di Caprio). A nouveau, nous nous sommes émerveillés devant les milliers de petits poissons colorés qui nous entouraient, nous encerclaient et nous bécotaient le corps à l'occasion.

Quelle journée! Voir autant de merveilles d'un coup, c'était génial. Nous étions vraiment ravis de profiter à fond de ces derniers extraordinaires moments du voyage.

Kuala Lumpur: le départ

Le 11 janvier, nous quittions à regret l'île de Ko Jum. Si vous allez un jour en Thaïlande, n'oubliez pas de passer quelques jours à Onnlee Bungalow, à Ko Jum: ce n'est que du bonheur!

De Ko Jum, nous sommes allés à Krabi d'où un avion nous a transportés jusqu'à Kuala Lumpur, la capitale de la Malaisie. Après une semaine sur une île presque déserte, c'est un dur retour à la civilisation. Kuala Lumpur est une immense ville, plaque tournante des transports aériens en Asie du sud-est. Circuler dans Kuala et ses buildings gigantesques nous met en condition avant le retour a Paris. Et même si nous ne sommes pas adeptes des villes, il faut avouer que Kuala Lumpur n'est pas désagréable. Cette capitale est assez propre et il est très facile de s'y déplacer grâce aux nombreux transports en commun: bus, métro, train, monorail (bus aérien)...

Les tours Petronas, appartenant au groupe pétrolier du même nom, culminent à 451 mètres et figurent parmi les plus hautes du monde.

Même les centres commerciaux sont démesurés: dix étages de boutiques, c'est suffisant pour vider votre porte-monnaie?

Deux jours après notre arrivée à Kuala Lumpur, nous remontions dans un avion, en direction de l'Europe cette fois...

Bilan de la Thaïlande du Sud:

Comme au nord, il est facile de voyager au sud de la Thaïlande. Il faut juste se méfier un petit peu des arnaques. Ici, il y a beaucoup de visiteurs, donc plus d'argent à gagner et plus de profiteurs. Ca reste néanmoins une destination sûre.

De même, nous avons trouvé les gens moins spontanés qu'au nord. Au sud, qui plus est en saison haute, les locaux sont plutôt blasés. Toutefois, on peut aisément faire d'agréables rencontres.

Les transports sont très confortables et bon marché.

Comme partout en Thaïlande, la nourriture est excellente, surtout les fruits de mer et les jus de fruits.

Nous avons vu des paysages magnifiques, notamment des plages de sable blanc. L'eau est belle et chaude. Pour se ressourcer au soleil, le sud de la Thaïlande est une très bonne destination.

Apres un interminable trajet depuis Siem reap, et une attente considerable a la frontiere, nous voila de nouveau a Bangkok. Demain, nous sommes rejoints par Gilles et Denise, les parents de Sonia. Comme il ne reste que trois semaines avant notre grand retour en france (bouhou...), il est peu probable qu'on vous donne des nouvelles d'ici la. Mais c'est promis, une fois a la maison, nous terminerons le blog et remettrons a jour les albums en supsens depuis quelques temps ("autochtones").

Nous esperons finir notre periple dans les iles du sud de la Thailande. Malheureusement, avec la nouvelle loi du 25 novembre 2008, on n'obtient plus que 15 jours de visa aux frontieres terrestres. Si nous avions su, nous aurions peut-etre pris un avion depuis Siem Reap: ceux qui arrivent par voie aerienne obtiennent 30 jours de visa. La, nous avons deux possibilites: acheter une extension de visa d'une semaine a 40 euros ou bien esperer que le fait d'avoir "pleurer" au bureau d'immigration puis a l'ambassade francaise nous permettra d'obtenir 15 jours de plus. Affaire a suivre...

Nous avons fait un passage rapide au Cambodge: 12 jours seulement. Il nous faut etre le 20 decembre a Bangkok pour accueillir les parents de Sonia qui viennent passer les fetes avec nous. Nous suivons donc la voie touristique sans vraiment decouvrir les gens et la vie dans ce pays. Il parait que les regions reculees de l'est sont magnifiques. Tant pis, ce sera pour une prochaine fois...

Le Cambodge est un pays tres marque par son histoire. Tres bref recapitulatif:

- du IXeme au XIIIeme siecle: la grande periode du Cambodge, l'Empire Khmer d'Angkor. Pendant ces siecles se succedent une serie de rois qui presiderent a l'essor et au declin de l'Empire, dont on voit l'heritage extraordinaire a Angkor.

- du XIIIeme au XVIIIeme siecle: declin de l'Empire d'Angkor, querelles et coallitions interessees avec le Vietnam ou la Thailande.

- 1863: debut du protectorat francais

- 1953: independance du Cambodge

- 1969: Le president americain Nixon autorise le bombardement secret du Cambodge, qui se poursuit jusqu'en 1973 faisant 250 000 victimes.

-20/04/70: Les forces americaines et sud-vietnamiennes envahissent le Cambodge dans le but de chasser les milliers de soldats vietcongs et nords-vietnamiens qui utilisaient leurs bases cambodgiennes pour attaquer le Sud-Vietnam.

- 1970: Le president Cambodgien Sihanouk est renverse et condamne a mort par contumace. C'est le debut de la guerre civile.

- 17/04/1975: Les Khmers rouges entrent dans Phnom Penh et entament la restructuration la plus brutale et la plus radicale qu'une societe ait jamais tentee: leur objectif etait de transformer le pays en une cooperative agricole maoiste, dominee par les paysans. Quelques jours apres leur accession au pouvoir, les Khmers rouges, viderent la capitale et les villes de province de tous leurs habitants, malades, vieillards, infirmes, enfants, femmes enceintes compris! Tous furent obliges de gagner la campagne a pieds ou ils travaillaient en equipes mobiles, 12 a 15 heures par jour. Toute desobeissance entrainait une execution immediate. En fait, les Cambodgiens qui n'etaient pas tues etaient reduits a l'eclavage et souffraient de la famine. Les intellectuels furent elimines ainsi que les opposants au pouvoir et meme les Khmers rouges formes par les Vietnamiens ou partisans de Sihanouk. En 1975, ''l'Annee Zero'' fut proclamee, debut pour le Cambodge de quatre ans de terreur et de pauvrete!

- 1979: liberation du Cambodge par les forces vietnamiennes. Mais les Khmers rouges resterent actifs jusque dans les annees 1990 dans des camps dans la campagne et le sont toujours actuellement dans la politique du pays. Il n'y a jamais eu de proces des dirigeants des Khmers rouges. Tout ca cache des magouilles et alliances avec d'autres pays qui ne veulent surtout pas se voir mouilles.

PHNOM PENH:

Capitale bruyante et pleine de vie, Phnom Penh ne compte pas beaucoup de lieux touristiques.

  Une des places principales

Une stuppa a Phnom Penh

Nous retenons de Phnom Penh la circulation totalement anarchique, le trafic incroyable, le bruit, la vie partout dehors, les trottoirs encombres de vendeurs en tout genre, de reparateurs de tout et n'importe quoi, d'echoppes de nourriture... En bref, c'est bien le bazar et c'est ca qui est cool. Ca change du Laos et de Vientiane!

C'est l'heure de la sieste, chacun sa methode !

Qui veut du canard ?

Vue sur le lac depuis notre hotel.

Ce qui nous a beaucoup marque a Phnom Penn est la visite du musee de Tuaol Steng, l'ancienne prison de haute securite 21 utilisee par les troupes de Pol Pot. En 1975, les Khmers rouges ont transforme le lycee Tuol Svay Prey en centre de detention et de torture. Penetrer dans ce qui ressemble a un banal etablissement scolaire (si on omet les barbeles sur les murs exterieurs) et y decouvrir les atrocites qu'on y a perpetrees est vraiment choquant et tres emouvant. Plus de 17 000 detenus sont passes au S21 entre 1975 et  1978 avant d'etre massacres au camps d'extermination de Choeng Ek. La, ils etaient battus a mort pour ne pas gacher de precieuses munitions! 17 000 hommes, femmes et enfants dont les photos en noir et blanc recouvrent les murs du musee, avant ou apres la torture...

Nous traversons egalement des classes divisees en minuscules cellules de bois ou de brique ou le seul moblier est une boite de munitions vide pour faire ses besoins. Nous voyons egalement  les cellules des 14 dirigeants Khmers rouges tortures a mort, pour trahison ou autre raison peu valable, alors que les Vietnamiens approchaient de Phnom Penh. Ici, un lit rouille et une boite de munition tronent au centre de salles de classe. A la place du tableau noir, un cliche du corps trouve a la liberation de la prison. Ces hommes reposent desormais en paix dans la cour du lycee.

Comment des etres humains sont-ils capables d'une telle violence, d'une telle absence d'humanite? Comment???

Seuls sept prisonniers de S21 ont survecu grace a leur talent de photographe ou de peintre... Bizarrement, les bourreaux gadent souvent des images de leur crime.

BATTAMBANG:

Deuxieme ville du pays, avec seulement 140 000 habitants, Battambang possede un certain charme grace a son architecture coloniale.

Vestiges coloniaux...

Ce n'est pas chez nous que ca marcherait !

Tres touchee par les purges des Khmers rouges, la povince de Battambang se redresse grace au deminage des champs, au retour des refugies dans les annees 1990 et au developpement recent du tourisme. A califourchon sur une moto (encore!), nous avons explore les environs de Battambang. La campagne est jolie et fait penser au Laos, en plus pauvre et plus sale.

Vue de la campagne environnante

meuh meuh meuh fait la vache, la vache fait meuh meuh...

Une femme en train de pecher, ravie d'etre prise en photo

Le dernier modele de chez Mercedes !

Le Vat Phnom Sampeau, temple en en campagne

Salut mon pote!

Au debut des marches qui menent au temple, un dessin d'enfant au dessus de chaque corbeille a donations.

Les routes sont catastrophiques, la preuve!

Nous avons rallie Siem reap par bateau. Le trajet est tout simplement splendide. 7h de bateau sur la Strung Sangker pour arriver sur l'enorme lac Tonle Sap. Encore une fois, qui dit riviere dit villages. Nous traversons de nombreux villages flottants. C'est genial de voir cette vie la.

Bateau-maison

Sur la route vers Siem Reap... enfin sur la riviere!

filet de peche

Les noix de coco ne manquent pas au Cambodge!

C'est un peu etroit la...

La petite famille (Gilles, Lola qui fait ses devoirs, Vero, et Prune la petite derniere..)

SIEM REAP et ANGKOR:

Apres l'agreable trajet en bateau, nous dechantons a l'arrivee a Sien Reap, LA ville touristique du Cambodge. Avec Angkor a proximite, c'est force! Nous nous faisons donc sauter dessus par les chauffeurs de tuk-tuk, prets a nous arnaquer. Pas facile de se debarasser de tous ces gens qui en veulent a notre porte-monnaie! Mais quand nous y parvenons, quel bonheur de visiter Angkor, une des merveilles d'Asie.

Une vendeuse de rue a Siem Reap

Les touristes en massage et lavage de pieds par des poissons a Siem Reap, 3 dollars les 15 min...

La periode d'Angkor, epoque de la construction des temples et de l'accession de l'Empire khmer au rang des grandes puissances du Sud-Est asiatique, s'etend de 802 a 1432. Apres la mort de Jayavarman VII, vers 1219, l'Empire Khmer entra dans une phase de declin. L'hindouisme redevint religion d'Etat pour plus d'un siecle et une grande partie des sculptures bouddhiques ornant les temples hindous furent saccages ou abimees. Jusqu'a la "redecouverte" d'Angkor par les Francais dans les annees 1860, Angkor n'avait jamais ete completement abandonne: un monastere prospere et actif ou vivaient moines et esclaves existait quand Henri Mouhot, l'explorateur francais y arriva la premiere fois. Le gros probleme rencontre lors de la restauration etait de se debarrasser de la vegetation qui avait envahi les temples et risquait de tout faire s'effondrer. Apres plusieurs tentatives, ce n'est qu'a la fin de 1920 que les Hollandais ont trouve une solution efficace, la meme que celle utilisee a Borobudur a Java (cf notre periple en Indonesie). Apres la victoire des Khmers rouges et pendant l'impitoyable guerre civile, les temples furents plus epargnes que ce que l'on aurait pu craindre. Les travaux de restauration furent toutefois interrompus, ce qui permit a la jungle de repartir a l'assaut des monuments.

Nous avons pris un ticket de trois jours afin de profiter a fond de la cite. Le premier soir, nous enfourchons des velos pour admirer gartuitement le coucher de soleil depuis le temple Phnom Bakheng. 16 bornes aller-retour, les premiers kilometres d'une longue serie!

Coucher de soleil et pleine lune.

Le premier jour de "vraie visite", nous relouons des velos et partons a la decouverte des grands temples d'Angkor.

Angor Vat: Ce temple est considere come le plus vaste edifice religieux du monde. Il fut probablement consrtuit comme temple funeraire de Suryavarman II en l'honneur de Vishnou, divinite hindoue a laquelle le souverain s'identifiait. A l'instar des autres temples-montagnes d'Angkor, Angkor Vat constitue une replique de l'univers en miniature: le mont Meru (la tour centrale), les montagnes (les autres tours), les continents (les cours inferieures) et les oceans (les douves).

Les bas-reliefs d'Angkor Wat

Quelle finesse...

L'interieur d'Angkor Wat

Vue d'ensemble, depuis l'exterieur.

Angkor Thom: La cite fortifiee d'Angkor Thom couvre quelques 10 km2. Elle fut construite par le plus grand souverain d'Angkor, Jayavarman VII (1181-1219).

Au fond a gauche, une des portes des 4 portes d'entree sur la forteresse d'Angkor Thom. Hautes de 20 m, elle est decoree de trompes d'elephants en pierre et surmontee de quatre gigantesques tetes de bodhisattva Avalokiteshvara. Devant chaque porte, se tiennent les enormes statues de 54 dieux et 54 demons (comme au dessus).

Le Bayon, au centre d'Angkot Thom, est forme d'un ensemble de couloirs voutes, d'escaliers escarpes et compte surtout 54 tours gothiques, ornees de chacune 4 visages monumentaux de bodhisattva Avalokiteshvara, soit 216 visages!

Le Bayon, avec toutes ses tetes de bodhisattva Avalokiteshvara... enfin bref !

Le Bayon toujours

Le deuxieme jour, nous parcourons une soixantaine de kilometres a velo a la decouverte de temples secondaires eloignes les uns des autres.

Le Pre Rup

En pleine jungle...amenagee

La nature a repris ses droits au Ta Prohm

Ta Prohm

Le Preah Khan, beaucoup moins restaure...

Idem

Le Preah Ko

Le Preah Neak Pean

Le dernier jour, comme on a un peu mal aux fesses et aux jambes, on loue les servives d'un tuk-tuk. D'ailleurs, meme en pleine forme, nous n'aurions sans doute pas pedale 120km!

Le Kbal Spean, lit de riviere sculpte. Surprenant...

Kbal Spean fut decouvert en 1969 et est devenu inaccessible peu apres en raison de la guerre civile et l'est reste jusqu'en 1998.

Banteay Srei est un temple hindou dedie a Shiva, taille dans une pierre rosee et possedant des sculptures d'une finesse exceptionnelle. La construction de l'edifice debuta en 967 et, chose rare a Angkor, ne fut pas commandee par un roi mais par un brahmane. C'est au Banteay Srei que la premiere restauration d'envergure debuta en 1930.

Le Banteay Srei, admirablement sculpte, incroyable...

Petite anecdote: en 1923, Andre Malraux fut arrete a Phnom Penh et accuse du vol de statues et de sculptures sur le site de Banteay Srei. Il raconte cela dans la Voie royale.

Et le dernier: le Banteay Kdei, il etait temps. Euhh, y'a un autre temple par la, ca te dit ?

Angkor, ce ne sont seulement des temples. Des villages sont dessimines dans l'ancienne citee et a velo, on peut observer la vie des locaux.

Des enfants orphelins ou tres pauvres recueillis dans un centre situe sur le groupe de Roluos. Ils fabriquent des marionnettes en cuir.

Entre les temples eloignes, la route...

... super poussiereuse...

et typique.

Notre avis sur le Cambodge:

Le passage eclair dans ce pays ne nous permet pas vraiment de nous prononcer. Pour le peu qu'on en a vu:

- beaux paysages et biensur temples fantastiques

-pays pauvre, beaucoup de mendicite, notamment par des orphelins et des estropies

- assez sale

- routes en mauvais etat

- pays bon marche surtout pour les logements: 5 dollars la chambre double avec salle de bain, repas a 2 dollars en moyenne.

Le Cambodge vaut le coup d'etre explore, a condition d'y prendre son temps. Ce pays a besoin du tourisme pour se relever apres les horreurs qu'il a subit. Les Cambodgiens gagnent a etre connus. En bref, apres l'incontournable visite de la ville d'Angkor, il faut se rendre ailleurs dans le pays pour decouvrir ces coins ou le tourisme demarre a peine. Avis aux amateurs...

Devise nationale: "Nation, Religion, Roi"

Langue: khmer

Capitale: Phnom Pehn

Forme de l'Etat: monarchie constitutionnelle (Roi Norodom Sihamoni)

Superficie: 181 035 km²

Population: 13 124 764 habitants

Esperance de vie: 57.4 ans

Mortalite infantile: 72.5 pour 1000

Taux d'alphabetisation des adultes: 69.4%

Bombes lachees sur le pays: 539 000 tonnes

Nombre de psychatres: 20

Densite: 72.5 hab/km²

Decalage horaire par rapport a la France: + 6h l'hiver et + 5h l'ete

Monnaie: Riels (1€ = 5 100 KHR) et Dollars americains (1$ = 4 000 KHR)

Le Laos nous a plu et beaucoup surpris. Au regard du niveau de pauvrete dans ce pays, nous ne savions pas a quoi nous attendre: mendicite, souffrance ou tristesse des gens, reseau routier en etat pitoyable impliquant des trajets interminables dans des bus bondes et inconfortables, salete... Un beau tableau en somme! En realite, nous avons veritablement apprecie notre sejour au Laos. Nous retenons de ce pays :

- la gentillesse des gens

Les villageois ont toujours le sourire, on entend a longueur de jour "Sabaai-dii" (bonjour). Malgre la barriere de la langue, il est facile d'entrer en contact avec les gens. Comme la vie se passe surtout a l'exterieur, on voit bien la facon dont ils cuisinent, tissent, jardinent, se lavent, nettoient le linge... Quand on s'arrete aux abords d'un village, on peut aisement s'avancer pour voir de plus pres ce qui se passe. Les Laotiens sont ravis de nous montrer comment ils vivent, c'est-a-dire tres simplement et a un rythme plutot cool.

Nous n'avons pas vu beaucoup de gens travailler dans les champs ou ailleurs. Nous avons l'impression que les hommes comme les femmes passent pas mal de temps a ne rien faire, a se reposer. Quand travaille-t-on dans ce pays?

Malgre leur faible niveau de vie, les gens semblent heureux. Il y a peu de mendicite. Neanmoins, on constate un contraste important entre les gens fortunes et les autres. Alors que la grande majorite des Laotiens n'ont pas de voiture, ceux qui en possedent ont d'enormes 4x4. De meme, il n'est pas rare qu'une belle maison en materiaux solides avoisine les baraques sur pilotis en bambou et en bois.

- la beaute des paysages: montagnes toutes vertes et pics arides, jungle et forets, Mekong, rivieres et chutes d'eau limpides...

Nous ne pensions pas qu'il y avait autant de cours d'eau au Laos et encore moins autant de cascades. C'est sympathique d'observer la vie qu'il y a toujours pres des rivieres et du Mekong. Le fleuve est vraiment important pour les Laotiens.

En revanche, lors de notre passage, toutes les rizieres etaient assechees. C'est dommage de ne pas avoir vu de belles rizieres vertes comme en Indonesie. Nous sommes arrives apres la recolte...

Les paysages ne sont pas gaches par les dechets. Le Laos n'est pas un pays sale. Il ya bien quelques detritus le long de routes mais les villles et villages eux sont plutot propres.

On ne rencontre pas d'animaux sauvages. Hormis les dauphins que nous avons observes dans le Mekong a la frontiere Lao-Cambodgienne, peu de faune dans les campagnes ou les forets. En fait, les Laotiens chassent tout: oiseaux, ecureuils, serpents... Il faut bien que les plus pauvres mangent. Ce qui est etonnant, c'est qu'on croise beaucoup de chiens et de chats. Pourquoi ne pas les manger eux aussi? Pour ce qui est des nombreux buffles et vaches, on comprend bien leur utilite.

- l'explosion du tourisme

Cela provoque des changements importants et rapides dans le pays: nouvelles routes, construction d'hotels, arrivee de l'electricite... Mais les traditions sont toujours tres presentes. Et certains villages ne semblent pas avoir evolues depuis des decennies et n'etre pas pres de changer avant des annees.

- le calme de Vientiane:

Cette capitale est petite. Il y a peu d'activite, de trafic. On ne voit aucun builiding dans le centre ou en peripherie. Il y a peu d'entreprises installees a Vientiane. C'est vraiment surprenant d'arriver dans la plus grosse ville du pays et de se sentir comme a La Roche sur Yon, les immeubles et les voitures en moins!

- les variations de climat:

S'il fait chaud en journee, les soirees et les nuits  sont fraiches, voire meme froides a certains endroits: Vang Vieng,Luang Prabang, plateau des bolovens. Nous avons ressortis les pulls et le bonnet.

- les influences francaises dans la nourriture:

Quel bonheur de manger du pain, de la bonne baguette fraiche! On en pleurerait... surtout le matin , pour le petit dejeuner. Bon, il reste bien des villages ou trouver du pain est difficile. Dans ce cas, c'est soupe de nouilles ou omelette a l'huile!

La nourriture au Laos, ressemble a celle de l'Indonesie, ou aux plats de base thailandais: riz comme ingredient central et cuisson des aliments au wok avec une bose dose d'huile. Les repas bon marche sont constitues de riz (ou de nouilles) saute aux petits legumes, avec parfois de minuscules morceaux de viande. Caracteristique du Laos: jamais les convives ne sont servis en meme temps. Il n'est pas rare que le premier servi ait fini son plat avant que l'autre voit son assiette arriver. Pour les Laotiens ce n'est pas important: le permier plat est pose au centre de la table et partage entre tous. Il est malpoli de manger chacun son plat, on partage tout.

Dans les lieux touristiques, on trouve toujours des restaurants europeens et francais. On peut acheter du vin, du pain, de la vache-qui-riz, du pastis(!), et bien d'autres produits bien de chez nous dans les superettes. Et pour le cote local, il reste le lao-lao (alcool de riz)...

- l'etat acceptable du reseau routier:

Les routes principales qui traversent le pays sont goudronnees. Celles qui partent vers le nord de Vientiane sont en mauvais etat: nombreux nids-de-poule et affaissements de terrain. Il faut dire que la mousson  deteriore chaque annee ces routes de montagne. Alors, meme si elles sont en partie refaites, cela ne suffit pas a les conserver en bon etat. Dans le sud, les grands axes sont tous neufs. Un beau revetement lisse permet de franchir rapidement les distances entre les villes.

Les routes secondaires sont en terre. Cependant, les pistes sont dans un etat correct. Certaines bien sur sont truffees de trous, mais en general, on roule assez bien, mais doucement, sur ces chemins carossables.

Les bus locaux sont satisfaisants. Ceux que nous avons pris ont rarement ete bondes et etaient en general confortables. Nous nous attendions vraiment a pire. Le gros point noir des transports laotiens reste le karaoke permament qui anime le trajet. Beaucoup de bus sont equipes d'une television qui passe sans interruption des DVD de groupes locaux. La melodie est toujours la meme et les paroles de la chanson egalement. On a beau ne pas comprendre le lao, les images parlent d'elles meme. On se croirait revenu au Mexique: les voyageurs ecoutent et regardent avec joie ces histoires d'amours, de ruptures, de tromperies... Le pire, apres la voix plus qu'aigue des chanteuses, est le volume sonore sur lequel est regle le TV. C'est simple, nous ne prenions plus jamais le bus sans nos boules quies, et meme avec, nous profitions quand meme du son!

Dans le sud du Laos, les vendeurs de nourriture penetrent a chaque arret dans le bus. Ananas, mangues, poulets grilles, bananes sechees au poisson, insectes grilles... Qui en veut de mes crepes aux oeufs? Cette fois, c'est en Amerique du sud que nous sommes replonges!

Meme si les transports en commun etaient mieux que nous le pensions, la moto reste encore le meilleur moyen de decouvrir un pays. C'est sur que nous ne pouvons pas parcourir des centaines de kilometres d'un point a un autre avec les sacs sur le dos. Neanmoins, pour nous rendre dans les villages ou dans la campagne, le scooter est parfait. Plus rapide que le velo, il permet d'effectuer d'assez grandes distances. La moto est plus interressante que la voiture car nous pouvons nous arreter partout pour discuter avec les gens, observer la vie. Une moto est maniable: on fait demi-tour comme on veut, on s'engage sur des sentiers... En fait, on se sent libre d'aller ou on veut, et ca c'est super!

- le cout de la vie:

Au debut, nous avons ete surpris par le prix des logements, des repas et des transports au Laos. Ca n'etait pas aussi bon marche que nous l'esperions et surtout le rapport qualite-prix n'avait rien a voir avec la Thailande. En fait, nous avons commence notre visite du Laos par des lieux hautement touristiques. C'est la raison pour laquelle le budget etait plus eleve, tout en restant raisonnable bien sur. Au sud du pays et dans les lieux moins touristiques, voyager ne revient pas cher. A deux, on se loge pour 4 a 6 euros et on mange pour 5 euros. Dans les 4 000 iles, nous louions un bunglaow (sans elecrticite) pour 1.5 euros la nuit et on pouvait manger chacun pour le meme prix, a condition bien sur de ne pas boire de biere ou de cocktail a base de lao-lao, ce qui n'etait pas si facile que ca, vu que nous n'avons presque jamais voyage seuls.

Le Laos est un des coups de coeur du voyage. Nous esperons y revenir pour explorer l'extreme nord, ses tribus et sa nature.

Decidement, on aime bien voyager avec des copains... C'est en compagnie de Laurie et Aymeric, un couple Lyonnais, que nous avons parcouru le sud du Laos.

Le plateau des Bolovens:

Le plateau des Bolovens etait peu exploite avant que les colons francais ne commencent a planter des cafeiers, des heveas (caoutchouc) et des bananiers au debut du XXeme siecle. La plupart des planteurs francais quitterent le pays apres l'independance dans les annees 1950. Les autres suivirent lorsque les bombardements americains s'intensifierent a la fin des annees 1960. Le plateau des Bolovens compte parmi les regions les plus bombardees au cours de la seconde guerre d'Indochine. Dans les zones deminees, les fermiers et grandes entreprises cultivent le cafe. Parmi les autres produits figurent les fruits, la cardamone et le rotin. Si le cafe lao est une des meilleurs cafes, le fait que les laotiens n'en boivent pas rend difficile d'en deguster une bonne tasse! Vive le nescafe et le breuvage opaque imbuvable, sauf avec une tonne de lait concentre pour l'adoucir!

Pendant 4 jours, au guidon notre Honda 100cc, nous avons sillonne les routes autour et dans le plateau. 350 km a la decouverte de cascades (tat), villages (ban), jungle et plantations. C'etait tres beau. En voici un apercu:

premier jour, de Pakse a Tat Lo

Tat Huang

Nous longeons dans des bungalows en bambou pres de la chute d'eau.

Sonia en haut de la cascade Tat Suong.

piments a secher dans un village

sympathique femme Laven

Nous avons remarque que ce sont essentiellement les femmes qui fument.

Enfant pilant des cereales

" Sabaai-dii, sabaai-dii"

Les enfants, mais aussi les adultes, nous saluent au passage. Ca met de bonne humeur cette gentillesse.

Habitat traditionnel

Coucher de soleil depuis le balcon du bungalow

La fille des propietaires des bungalows, la copine de tous les touristes.

deuxieme jour, de Tat Lo a sekong

Femme katu ou alak fumant une pipe a eau.

Nous nous sommes arretes aupres de cette femme car ce qu'elle fumait nous intriguait. Finalement, on ne sait toujours pas ce que c'etait. Des jeunes nous ont invite a penetrer dans leur village. Et la, c'est le choc. Les gens paraissent tres pauvres certes, mais nous sommes plutot desoles par le fait qu'ils sont en lethargie, sans doute sous l'effet de l'opium. Nous n'en avons pas la certitude. Toujours est-il que beaucoup fumaient dans ces pipes et etaient vautres a l'ombre. Le sabaai-dii n'a pas la meme intonation que d'habitude. On verra meme un gosse d'un dizaine d'annees, nu, utiliser cette pipe. Fumait-il rellement ou s'amusait-il en imitant les grands?

No comment...

peche a Tat Faek

Laurie et Sonia a Tat Faek, pres de Sekong

Tat Faek vue du dessus

Piments et bananes qui sechent au marche de Sekong

troisieme jour, de Sekong a Paksong

Nous avons effectue un superbe trajet dans la jungle, sur un chemin de terre.

A travers la jungle du plateau des Bolovens

En ouvrant bien les yeux, on apercoit des chutes d'eau, pour changer!

Nam Tok Katamtok et ses 100m de haut

Nenmoins, la plus belle cascade reste celle que nous avons fait en moto. Apres avoir passe au ralenti un passage boueux un peu difficile, la moto a du mal a grimper une cote en deuxieme. Olivier retrograde alors en premiere, mais que se passe-t-il? En 2 secondes, Sonia se retrouve les fesses par terre et Olivier dans le fosse! En fait, Oliv n'a pas relache les gaz en changeant les rapports car il voulait garder de la vitesse. Malheureusement la roue avant a decolle, la moto est passee subitement a la verticale dans la montee, Sonia a ete ejectee et Olivier s'est retrouve sur les pieds a essayer de gerer la trajectoire de la moto. Pas facile de relacher l'accelerateur sans lacher le guidon! Au final, Oliv et l'engin finissent leurs cavalcades dans le decor! Imaginez la suprise d'Aymeric et Laurie lorsqu'ils se retournent et nous voient dans une telle position! Par chance pas de bobo, hormis le garde-boue casse du scooter. Finalement, nous rigolons encore de ce splendide wheeling (a peine controle)!...

dernier jour, de Paksong a Pakse

Tat Yang, 40m de chute au milieu de la jungle luxuriante.

De Tat Yang, nous nous engageons sur un sentier pour nous rendre a Tat Fan.

C'est par ou maintenant? Pas tout droit sinon c'est une chute de 200m assuree!

Au bout de 30 minutes dans la jungle, nous arrivons en haut de la cascade Tat Fan. Baignade bien meritee par cette chaleur...

"Oh Lao, fraicheur fraiche!''... parce que je le vaux bien! (chut chut, pas de marque!)

grains de cafe

Sonia et Laurie sur un radeau a Tat Champee

Si Phan Don (4 000 iles)

L'archipel de Si Phan Don s'etire sur 50 km au milieu du Mekong. Pendant la saison des pluies, le fleuve atteint a cet endroit 14 km de largeur, sa plus grande largeur sur son cours de 4 350 km, du plateau tibetain a la mer de Chine meridionale. Durant la saison seche, le Mekong s'etrecit, faisant apparaitre des milliers d'iles et d'ilots. Dans les ''grandes'' iles permanentes, les villageois menent une vie paisible, pechent et produisent autant que possible tout ce dont ils ont besoin: riz, canne a sucre, noix de coco, legumes et tissage. L'arrivee recente de l'electricite (grace a des generateurs) apportent inevitablement des changements, dont internet et les feuilletons stupides de la television thailandaise.

Nous sommes restes quatre jours a Don Det, ile de 600 m de large et 800 m de long. Notre activite n'a pas ete ereintante: visite de l'ile et de sa voisine, Don Khon, et repos. Et sur ces petites iles du sud du Laos, nous retrouvons beaucoup de gens deja croises dans le pays et qui s'accordent quelques jours,comme nous, avant de passer au Cambodge. C'est sympa de passer des soirees avec des francophones...

Et si on jouait a fabriquer une pagaie?

coucher de soleil sur les rizieres assechees

coucours photo...

coucher de soleil sur le Mekong

Elle est pas belle la vie?

Moines dans les rizieres seches

La baignade du buffle

les copains

Et quelques dernieres vues, depuis le balcon de notre bangalow cinq etoiles (4 murs en bambou, un lit, une moustiquaire, un stock de bougies):

bateau de peche

retour de nos hotes

c'est booooo....

Le centre du Laos est borde a l'ouest par le Mekong et la Thailande, et a l'est par la cordillere Annamitique et le Vietnam. Dans la province de Khammuan, nous nous sommes arretes dans un petit village nomme Ban Khoun Kham. Ban Khoun Kham est minuscule, les rues sont en terre et sans la poximite de parcs nationaux, il n'y aurait aucune raison de s'y arreter. Neanmoins, les habitants semblent esperer une hausse du tourisme au regard des hotels et guesthouses en construction.

la station de "taxis"...

Depuis Ban Khoum Kham, une marche de 1h30 dans une foret tres dense nous a conduits aux chutes d'eau de Tat Namsanam.

Mike Horn!

marche en foret

Tat Namsanam

Ensuite, nous avons loue un sawngthaew avec deux Allemands pour nous rendre a l'attraction du coin: la grotte Tham Konglor.

en route pour la grotte, a travers les montagnes

Tham Konglor est une grotte de 7 km qui s'elargit par endroit sur 100m et presqu'autant en hauteur. Une riviere la traverse et on peut donc visiter la grotte a bateau.

les bateaux attendent a l'entree de la grotte:

c'est parti pour une heure de traversee...

en chemin, on descend du bateau pour admirer quelques colonnes:

et au bout d'une heure, nous voici de l'autre cote de la montagne.

Pause pique-nique au bord de la riviere et retour par la grotte au point de depart ou nous attend le sawngthaew.

Hormis les routes principales, les routes au Laos ne sont pas goudronnees.

Nous avons quitte Ban Khuon Kham pour aller a Savannakhet, ville importante pendant l'occupation francaise. Aujourd'hui, ne subsistent de cette epoque que quelques batiments coloniaux decrepis. La ville a beau compter 124 000 habitants, on se croirait par endroit dans un village. Ici, la vie coule paisiblement, comme le Mekong qui longe la ville. Rien de particulier a faire a Savannakhet, si ce n'est ce reposer et explorer un peu les environs.

Une rue de Savannakhet

Une Stuppa dans un village voisin

Fabrication artisanale de charbon...

Joueurs de kataw, plutot amusant

Fin de journee a moto, on tombe sur un beau coucher de soleil...

en-cas gluant a base de banane et de coco, cuit dans les feuilles de bananiers. Ne vous fiez pas a l'aspect, c'est plutot bon...

A Savannakhet, nous goutons notre premiere fondue aux poissons. Un seau de braises ardentes est place dans un trou, au centre de la table,  l'appareil a fondue pose dessus. Le poisson, les crevettes, les calamars... cuisent sur la partie bombee, les legumes et les oeufs dans le bouillon. C'est tres bon. Si nous n'etions pas trop doues a manier tout ca au debut avec les baguettes, nous nous sommes forts bien debrouilles lors de notre deuxieme fondue!

Bon appetit!

Tchao Thailande

Apres avoir traverse le pont de l'amitie qui enjambe le Mekong, nous nous retrouvons au Laos. Et nous commencons un periple de 10 jours en compagnie de Charline, la soeur de Sonia.

Vang Vieng:

Notre premiere destination au Laos est assez surprenante. Vang Vieng est situee dans une region magnifique et est tres touristique. Jusque la, rien d'anormal. La suprise c'est le genre de touristes qu'on rencontre a Vang Vieng: des jeunes voyageurs qui viennent la pour faire la fete, boire des cocktails dans des seaux et descendre la riviere Nam Song sur des grosse bouees (chambre a air de tracteur). Le soir, on croise donc des gens en maillots de bain, alors que ca caille vraiment! Ils ramenent leur bouee, une biere a la main et sont parfois bruyants. Ensuite, la plupart vont s'avachir dans des restaurants avec TV, devant la serie "Friends". Au milieu de la Nam Song, une ile heberge des bars ou a la nuit tombee, on sert des seaux d'alcool et on danse sur de la musique a fond. Pas vraiment ce qu'on recherchait en mettant les pieds au Laos...

Neanmoins, avec un peu de volonte, on peut facilement s'eloigner de cette debauche et profiter de la beaute des paysages. Pour cela, nous nous sommes inscrits dans un groupe pour une excursion d'une journee, meme si elle aurait certainement tenue dans une demie-journee. L'organisation laotienne... depart a 9h pour attendre 2h a l'entree d'une grotte que d'autres groupes finissent la visite!

La visite de la grotte Tham Nam est amusante mais rapide. Cette grotte longue de 500m est traversee par un affluent de la Nam Song. On s'y promene donc assis sur une chambre a air de tracteur, en avancant grace a une corde ou en nageant. L'eau est froide et ca fait un sacre contraste avec la chaleur exterieure. Si le passage dans la grotte est agreable, nous ne sommes pas surs que ca valait bien le coup d'attendre tout ce temps pour ca... Heureusement, le reste de la journee est sympathique: excellent dejeuner et descente de la Nam Song en kayak. Le cadre est vraiment splendide et il fait un temps magnifique. Nous profitons.

Au detour d'un virage un choc nous attend: musique criarde, bars sur pilotis, toboggan et "sauts de la mort". Et surtout, plein de touristes enerves, seau de cocktail a la main, se comportent comme s'ils etaient chez eux en discotheque! Effarant... Le pire, c'est que toutes les excursions marquent un arret ici, histoire qu'on consomme un peu. Tout d'abord totalement depites d'etre bloques avec tous ces "falangs" emeches, nous passons finalement le temps en essayant nous aussi l'enorme toboggan et pour Oliv, le "trapeze meurtier"! Priere de bien attacher son maillot de bain... En fin de compte, on s'amuse.

a droite le toboggan, a gauche un gars tient le trapeze...

Nous terminons cette bonne journee au lao-lao, alcool de riz, en compagnie de Matteo, un Italien, et de Sara et Emilia, deux suedoises, avec qui nous avons fait l'excursion et que nous retrouverons plus tard a Luang Prabang. Pas de chance Charline: il faut parler anglais!

Pour notre seconde journee a Vang Vieng, nous louons des motos et partons explorer les environs: grottes, rivieres vertes-turquoises, villages... La balade entre les montagnes karstiques est tres belle et nous permet de decouvrir un peu la vie locale. Ainsi, nous voyons des gens travailler aux champs, des enfants jouer dans la paille ou dans les rivieres, souvents nus, des adolescents rentrer de l'ecole a velo, des jeunes filles se laver dans la Nam Song, des familles se doucher au puit communautaire...

la peche du jour qu'ils vont griller au feu de bois

Comme au nord de la Thailande, la plupart des maisons des villages sont construites sur pilotis, en bois et bambou. Toutefois, la vie semble plus pauvre ici. Les rues de terre et les routes en mauvaise etat sont tres sales. Charline est suprise de tous ces dechets qui jonchent le sol. Nous, malheureusement, ca nous rappelle pas mal de pays traverses.

Le laap, plat local, melange de viande froide, d'herbes et de menthe.

le soleil passe derriere les montagnes

pecheur au coucher de soleil

Luang Prabang:

Jolie peninsule, Luang Prabang est coincee entre le Mekong et la riviere Nam Khan. Les paysages environnnants sont tres jolis et offrent de belles opportunites d'excursion. Tout cela fait de Luang Prabang un site tres touristique, voire trop touristique. Tous ceux qui ont deja visite le Laos s'etonnent de la rapidite avec laquelle le tourisme evolue. Et en meme temps, de la flambee des prix. Nous avons ete surpris du cout de la vie au Laos. Pour les touristes du moins... Voyager ici revient plus cher qu'en Thailande ou qu'en Indonesie, alors que le Laos est plus pauvre. Les transports ne sont pas bon marche, mais il faut dire que le litre d'essence coute quand meme un dollar! Et pour le reste, il y a certainement de l'abus. Tout pendant qu'il y a des gens pour payer le double du prix nornal, pourquoi se priver?

Luang Prabang compte beaucoup de temples, dont un sur la colline Phu Si tres prise pour observer le coucher de soleil sur le Mekong.

L'autre temple ou nous nous sommes rendus le soir est le vat Tat Luang. A Vientiane, le temple du meme nom accueille une fete importante lors de la pleine lune de novembre. A Luang Prabang, une fete plus petite a egalement lieu au vat Tat Luang. Nous sommes arrives apres la ceremonie, quand l'ambiance battait son plein. Les chanteurs se succedent au micro, les jeunes dansent en ondulant des bras puis, entre chaque chanson, vont trinquer a la beerlao, biere locale. C'est vraiment amusant de voir la piste devenir deserte en quelques secondes et se reremplir trois minutes plus tard, le temps d'une gorgee de biere. Charline et Sonia se sont initiees a la danse lao pendant qu'Olivier et Matteo trinquait avec un Laotien en quete d'amis pour la soiree.

Afin d'eliminer les bieres de la veille, nous avons loue un velo pour visiter les environs de Luang Prabang. Apres un detour par un village de tisserands, nous avons pedale les 15 km nous separant des chutes de Tat Sae.

ver a soie

navettes de metier a tisser

Pour aller a Tat Sae, ca monte bien et ensuite, ca descend vraiment beaucoup... Le retour risque d'etre dur! Parvenus au village de Ban Aen, nous grimpons dans un bateau pour nous rendre aux chutes d'eau qui devalent sur plusieurs niveaux des formations calcaires. C'est splendide. L'eau turquoise est transparente et invite a la baignade, meme si elle est froide. Ce que nous ferons apres le bain des elephants.

bateau pour aller a la chute d'eau

En ce qui concerne le retour, nous avons joue les faineants. Mais nous avons une excuse: il commencait a etre tard et nous n'avions pas de lumiere sur nos velos. Apres une difficile negociation (comme partout au Laos), nous embarquons les velos dans un sawngthaew, camionette avec des banquettes a l'arriere, et nous faisons deposer en haut de la grande cote. Youhou, a nous la descente! Pour ne vexer personne nous tairons le nom du gagnant...

Le lendemain, reveil matinal (5h30) tres difficile: hier soir nous avons fete l'anniversaire d'Olivier. Decidement, depuis que Charline est la, on ne fait que de picoler! Alors pourquoi se lever si tot apres une soiree bien arrosee? Pour assister aux aumones. Tous les matins, les moines recoltent la nourriture de la journee aupres des femmes qui attendent devant les temples. Vetus comme toujours de leur tenue orange, la sebile a la main, les moines effectuent un circuit a travers la ville et recoivent a manger.

C'est tres interessant d'observer cette tradition, meme si beaucoup de touristes se levent pour photographier la scene, ce qui met parfois mal a l'aise et risque d'avoir des effets nefastes sur ce rituel. En effet, des vendeurs proposent aux touristes d'acheter du riz ou des bananes pour offrir aux moines, au lieu de les donner eux-meme. A la vitesse ou se developpe le tourisme, il n'y aura peut-etre bientot plus assez de Laotiens pour nourrir les moines, etant donne qu'ils peuvent se faire de l'argent sur leur dos et ceux des visiteurs!

au marche du matin

poisson grille, un delice...

moto a remorque...

Apres une courte sieste, nous avons pris la direction de Tat Kuang Si en compagnie de Sara et Emilia. A 32km au sud de la ville, cette superbe cascade descend le long de formations calcaires en creusant une succession de bassins a l'eau turquoise.

Nous sommes montes a travers l'epaisse vegetation au sommet de la cascade et avons traverse le cours d'eau pour redescendre de l'autre cote par un sentier dans la foret. C'etait vraiment sympa, meme si ca relevait de l'Aventure pour Emilia...

Apres la marche, nous avions bien merite la fraiche baignade dans les eaux pures.

Sara, Emilia et Sonia. Avec Charline, Oliv a un beau harem...

Anecdote a Luang Prabang:

Nous avons rencontre a plusieurs reprises, a Luang Prabang et ses environs, le tournage de l'emission francaise "Pekin Express". Quelle ne fut pas notre surprise, en visitant la ville, de croiser le presentateur et des cameramans attandant pres du drapeau l'arrivee des equipes! Soit dit en passant, l'animateur tele ne nous a pas paru tres sympathique...

Et la grande gagnante est...

Charline!

Nous avons meme renseigne quelques equipes sur le site qu'elles devaient atteindre. Passerons-nous a la TV? Peu probable: les plans avec touristes doivent etre coupes au montage. Nous nous interrogeons sur la veracite des images televisuelles de ce jeu. En effet, les candidats n'etaient pas laches seuls en pleine nature, comme on veut nous le faire croire sur M6. Nous les avons croises au coeur d'une ville mega touristique, ou tout se paie, suivis par plusieurs cameras et meme parfois d'un gros pick-up. La camera suffit-elle pour se faire transporter et heberger gratuitement? Apparemment non, puisqu'un des candidats a eu le culot de demander de l'argent a Oliv!

La derniere fois que nous avions vu cette emission a la television, nous avions ete choques par le comportement desagreable, voire honteux, des participants vis a vis des locaux. Esperons que cette soif de ganger a tout prix ne va pas aggraver l'image des Occidentaux au Laos.

Vientiane:

Apres une longue journee de route, nous revoila a Vientiane. Les routes qui vont au nord sont en mauvais etat et doivent regulierement etre refaites, sans doute a cause de la saison des pluies.

Charline part dans trois jours et nous aimerions randonner dans le parc national Phu Kao Kay. Malheureusement, comme nous nous en rendrons compte plus tard au sud, les treks sont exagerement chers au Laos. 80 dollars la journee, faut pas pousser Meme dans les orties...

Nous occupons donc les derniers jours en visitant Vientiane, ses magnifiques temples, le Bouddha parc, et aussi en nous offrant des massages et saunas bien agreables.

vue depuis le Patuxai, arc de triomphe de la ville

le celebre vat Tat Luang, stupa toute doree

la meme de nuit

priere pres du vat Tat Luang

Bouddha parc et ses nombreuses statues

vat Sisaket

Devinez-qui a les jambes blanches?

En suivant les conseils de l'office du tourisme, on se rend egalement dans un parc, presentant la vie des ethnies, qui ne semble plus en activite depuis un moment et a la brasserie Beerlao ou juste ce jour-la ils ne faisaient pas de biere! Les aleas du voyage en independant... Enfin, nous avons quand meme pu y deguster la fameuse biere lao.

les bieres gratuites font leur effet...

Ce qui nous fait plaisir a Vientiane, comme dans les villes du nord, c'est de retrouver du bon pain, de la baguette fraiche! Delicieux...

Et puis, pour nous consoler du depart de Charline, nous avons dine dans un restaurant francais: raclette et vin rouge en ecoutant Carla Bruni, on se croyait presqu'a la maison...

Depuis le temps qu'il en revait!

Par un temps magnifique, la saison des pluies est loin derriere nous, nous partons vers le centre du Laos.